vendredi 16 mai 2014

COUPS DE COEUR/COUPS DE GUEULE...



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Un écrivain à découvrir : Aharon Appelfeld  Proposé par Evelyne


Aharon Appelfeld est un écrivain israélien mondialement connu. Il est né à Czernowitz en 1932.
Cette ville autrefois célèbre pour ses poètes et ses romanciers est maintenant située en Ukraine.Avant de se trouver en Roumanie, c'était une ville de Moldavie qui a été annexée par les Habsbourg d'Autriche.

La vie culturelle y était très intense et les écrivains de Bucovine écrivaient en Allemand.
Les parents d'Aharon Appelfeld parlaient l'Allemand, le Roumain, le Français et le Ruthène. (Les Ruthènes étaient une population d'Ukraine, anciens Biélorusses, des slaves dont la langue ne se ne se parle plus).
Appelfeld écrit en Hébreu, sa langue maternelle adoptive. « L'écriture m'a arraché aux profondeurs du désespoir. Elle est le fondement sur lequel j'ai reconstruit ma vie » dit-­il.
Ses parents, Juifs assimilés, sont arrêtés et envoyés dans le ghetto quand la guerre éclate.
En 1940, sa mère est tuée sous ses yeux. Lui et son père sont séparés et déportés.
Aharon à 8 ans et demi quand il réussit à se sauver du camp. Il erre dans la forêt
ukrainienne pendant trois ans. Seul, recueilli par des marginaux, des prostituées, des voleurs, il se fait passer pour un petit ukrainien en se taisant pour ne pas se trahir.
En 1945, recueilli par l'Armée Rouge, il traverse l'Europe pendant des mois avec un groupe d'adolescents orphelins ; il arrive en Italie et, grâce à une association juive qui recherche les orphelins, il embarque clandestinement pour la Palestine où il arrive en 1946.
« Sans parents, sans maison, sans éducation, il doit se former à la vie en kiboutzim et apprendre l'Hébreu. Suivent l'armée en 1949 et l'université (1956­59). Il étudie les littératures yiddish et hébraïque. Ses maîtres sont Buber, Gershom Sholem mais sa rencontre avec Shaï Agnon est décisive.

« Histoire d'une vie » (Prix Médicis 2004) est un récit autobiographique mais qui ne se veut pas un récit linéaire. C'est surtout un travail sur la mémoire. On sait que la mémoire de l'enfance n'est pas celle de la vie adulte. Elle s'appuie sur les émotions corporelles, sur des images qui sont restées gravées à jamais. Les souvenirs décrits dans ce livre sont ceux de la Bucovine, les portraits de ses parents. Son amour pour sa mère et sa tendresse pour ses grands parents, des gens pieux. On trouve quelques scènes d'extermination mais surtout ses errements dans la forêt pendant trois années puis l'arrivée en Palestine où il doit tout reconstruire.

Là, il doit apprendre à parler une nouvelle langue, c'est à dire s'arracher à la vie de l'enfance ; ce sera d'abord le silence, pendant plusieurs années et la renaissance par la littérature en hébreu. (Lire à ce sujet : (« Le garçon qui voulait dormir »).


En quoi cet écrivain est-­il important ?
Outre son style, d'une grande sobriété, sans pathos, mais percutant, Appelfeld parle de
l'expérience de la Shoah : comment la vie d'un enfant choyé, dans une famille d'intellectuels qui se croient totalement intégrés dans la société non juive, bascule soudain et fait de lui un orphelin qui ne peut que compter sur lui pour survivre. Son expérience est une leçon de courage et de vie. Elle est universelle. « Seul l'art a le pouvoir de sortir la souffrance de l'abîme » dit­-il encore.

Quelques titres du même auteur : Tous ses livres sont publiés aux éditions de l'Olivier.
        L'amour soudain (2004)
        Floraison sauvage (2005)
        L'Héritage nu (2006) Il s'agit d'un essai.
        Badenheim1939 (2007)
        Le Temps des prodiges (un de ses meilleurs romans)
        La chambre de Mariana (2008)
        Le garçon qui ne voulait pas dormir (2011)

Aharon Appelfeld vient de publier un livre pour enfants à l'école des loisirs :
« Adam et Thomas », une adaptation de « Histoire d'une vie » ; excellent pour des jeunes et moins jeunes !
                             
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mercredi 14 mai 2014

AFFICHE


Si le vin m’était conté…

EN AVANT PREMIERE...


Jeudi 5 juin
SPECIAL KAF'KALI

Qu'y a-t-il de commun entre
la littérature et le vin ? "L'ivresse"

le Kaf'kali s'invite à
l'Espace de Vins en Découvertes
et s'enivre de Paroles à Boire !

18h 30 - 20h : Café littéraire : « Le vin à travers la littérature » (ouvert à tous)
20h : Dégustation de vins des domaines
20h 30 – 21h 30 Spectacle « Si le vin m’était conté, un verre à la main » avec Philippe Charleux » - Entrée 5€  (Gratuit pour les adhérents)
Nous vous attendons nombreux
pour ce moment CONVIVIAL d’échange et  de partage
 Renseignements : Kaf’kali 04.67.24.96.61 - Espace de vins en découvertes : 1, rue Jean Jaurès – Montagnac - 04.67.24.18.55