samedi 21 mars 2015

SOIREE CABARET DU 2 AVRIL

Messages post concert de nos amis musiciens...  

"Ola , merci encore pour cette bonne soirée, audience agréable, réceptive et stimulante". À bientôt. Jeff...


*********
"Et tout d'abord merci pour cette belle parenthèse ...
Notre musique à rencontré un public tolérant il fallait ça pour faire passer les quelques pains musicaux mais bio quand même qu'on a servi car en effet comme le dirait Jeff nous nous efforçons de ne pas être parfaits, la perfection c'est stérile car une fois atteinte que faire  où aller !
Bref, tout est génial à Montagnac, le lieu, l'accueil, les kafkaliens, les grands crûs, etc...
Je me fais une joie de retrouver Montagnac le 30 mai avec le JAM et je suis certain que le public sera enchanté de cette formation et d'y retrouver... 2 des 3 Cotton Bluesers. Si le timing s'y prête et s'il y a une demande de la part du public (...!), on pourrait éventuellement reprendre deux  ou trois morceaux du programme 3CB , par exemple Wabash blues  (Montagnac blues) avec le délire des paroles de Jeff et la reprise par le public...
Merci  pour ce beau moment et les autres a venir"    Amitiés Laurent
 
 Le  2 AVRIL  à 21 heures
Humour et ambiance assurée !!!


Les three cotton bluesers


Avec leur barda - soubassophone, banjo, ukulele ou trombone - ils voyagent de la grande bleue jusqu'à la Louisiane ... et nous aussi avec leur blues râpeux qui sent le gin de contrebande et les chasseurs de primes...

Ils ont grandi dans les champs de coton du sud de la France du côté de Marseille ou de Sète et faut pas s’étonner si le jazzy-frenchy-blues-vintage qu'ils nous tricotent, vigoureux et mélancolique prend parfois les accents du bon tonton Georges... 

Il était prudent de réserver, les places commençaient à flamber au marché noir ! Et en effet  ils sont venus nombreux à la Maison des Associations ce jeudi 2 avril encourager ces ... très jeunes talents !  

Une soirée humour et swing « tricotée » dans la bonne humeur par Laurent, Jeff et Arnaud, les Three cotton bluesers, les 3cb ! La voix chaude et les traits d’humour de Jeff,  le professionnalisme et l’évidente  complicité des trois compères, ont su charmer un public montagnacois totalement conquis et ravi qui en redemandait encore et encore !

Les applaudissements chaleureux et nourris ont battu le rappel des musiciens et la soirée s’est terminée par un bœuf improvisé avec deux musiciens du public.

Un moment privilégié de  partage dont chacun est reparti avec le sourire.

A bientôt les Three cotton bluesers que nous retrouverons avec plaisir le samedi 30 mai  pour la grande soirée festive de la remise des prix du concours de nouvelles « La tête ailleurs » avec leurs amis du Jam : les Hotjamstompers (Jazz New Orleans) et Los Jameros (salsa). (*)

Notez dans vos tablettes !

(*) Théâtre de verdure Maison des associations – 5, allée des sports à Montagnac –


CAFE LITTERAIRE DU 2 AVRIL





Compte rendu
rédigé par
Evelyne Tschirhart

Jeudi
2 avril 2015


18h30 Accueil des participants – Signature feuille de présence.
  Infos diverses 
  • Le 30 mai : remise des prix du concours de nouvelles en présence des lauréats, qui sera l'occasion de nombreuses animations : dégustation de vins des domaines, paëlla géante, CONCERTS...
  • Le 27 juin : sortie de fin d'année à Montolieu, le village du livre. Organisation d'un co-voiturage.
  • Le 3 juillet : conférence de Jean-Marc HAREL-RAMOND à la Médiathèque de Montagnac sur le thème des phénomènes para-normaux notamment dans notre région.
 Thème du jour : Musique et littérature
Attirés sans doute par le thème, les participants étaient aujourd'hui nombreux et loquaces !

Pour nous mettre dans l'ambiance, Eric nous fait écouter le "Nocturne en mi bémol" de Schubert tout en lisant le poème de Verlaine "Chansons d'automne", entre lesquels il établit une correspondance.
 Alain    Stendhal : Vie de Rossini - 1823
 « Quel régal que cette rencontre de deux géants à travers l’ouvrage que je présente aujourd’hui et que j’ai ressorti de la partie la plus chérie de ma bibliothèque puisqu’il s’agit du rayonnage consacré à Stendhal. Cet auteur dont j’ai dit un jour que s’il avait écrit l’annuaire des postes, j’aurais aimé cet ouvrage ! »
Le thème :
La vie du célèbre Compositeur Italien. Qui a réussi l’exploit de faire oublier Beaumarchais lorsqu’on évoque le barbier de Séville.
Le Barbier de Séville de Gioacchino Rossini cumule plusieurs records : composé en deux semaines, il est l’œuvre d’un compositeur de vingt-quatre ans, qui en est déjà à son dix-septième opéra ! Et toute la musique jaillit là avec une aisance et une limpidité qui laissent pantois. Sérénades, duos et ensembles éclaboussent la comédie de leurs ribambelles de vocalises et de leurs pitreries verbales. Pour autant, le génie de Rossini tient à cet art physique du crescendo, destiné à faire monter la tension, jusqu’à ce que le public trépigne et explose. L’ouverture de l’opéra créé immédiatement la surprise : un tutti nous prévient que le spectacle commence, puis une délicieuse mélodie prend le relai, qui est reprise et enfle jusqu’à éclater… Ainsi, derrière, le rire et les rythmes qui s’agitent, c’est toute l’insolence de la pièce de Beaumarchais que Rossini verse dans son univers loufoque
Les Ressentis :
Il n’y a que Stendhal qui puisse écrire un « Pavé «  de 500 page sur la vie d’un compositeur sans jamais être ennuyeux. Il est vrai que ce récit commence de manière surprenante par une comparaison entre la musique Italienne et la musique allemande en expliquant que cette différence tient à des raisons politiques.
La préface de VICTOR DEL LITTO grand spécialiste de Stendhal donne le ton : La vie de Rossini ne prend pas place au nombre des chefs d’œuvre de Stendhal et pourtant, c’est le livre qui avec le Rouge et le Noir  et les promenades dans Rome a le plus contribué à faire connaitre en France et hors de France le nom de Stendhal.
Ce récit qui selon l’Auteur avait été écrit pour être publié en langue Anglaise est quant à sa structure très surprenant. Edité en Français en 1823 puis suite à son succès réédité en 1824 ; il fut traduit en Anglais puis en Allemand.
La préface de l’auteur est tout aussi savoureuse on y lit entre autre :
Il est difficile d’écrire la vie d’un homme vivant (au moment de la parution de cette biographie Rossini à 31 ans) et d’un homme comme Rossini dont la vie ne laisse d’autres traces  que le souvenir des sensations agréables dont il remplit les cœurs ! je voudrais bien que ce grand artiste, qui est en même temps un homme charmant eut l’idée d’écrire lui-même ses mémoires à la manière de Goldini (il s’agit ici de Carlo Goldini – Auteur Dramatique Italien 1707-1793). Comme il a cent fois plus d’esprit que Goldini et qu’il se moque de tout, ses mémoires seraient autrement piquantes. J’espère qu’il y aura assez d’inexactitudes dans cette vie de Rossini pour le fâcher un peu, et l’engager à écrire.
Anecdote qui illustre le coté facétieux de Stendhal :
A en croire Stendhal, il aurait bien connu Rossini lors de son long séjour Milanais de 1814 à 1821. La première rencontre aurait eu lieu en 1817. Elle est racontée dans « Rome, Naples et Florence en 1917. Cette rencontre qui n’a jamais eu lieu à été retirée des versions modernes.
Signalons cet ouvrage comme le « guide du routard » du 19ième siècle.

Agnès
Nous parle de Bédritch SMETANA, mort à Prague en  1884.
Smetana  compose « sa »  rivière - La Moldau - dans un ensemble  nommé « Ma patrie » et il est aidé  par Listz et Clara Schumann pour fonder une école mais devant l'Autriche menaçante, il part en Suède. Son Quatuor se nomme « de ma vie »...
Ravel : « Daphnis et Chloé ».
Au départ un mythe grec. Deux adolescents « sauvages » élevés dans l'île de Lesbos. Pièce en un acte et 3 tableaux. Ravel  y a voulu des Chœurs. Créé par les Ballets russes de Dhagilev en 1912 au théâtre du Châtelet.
On peut établir une comparaison avec Claude Debussy. Dans « l'après-midi d'un faune », mythologie-humains évoluant dans une nature bienveillante et...païenne.
Poèmes de Baudelaire et 3 poèmes transcrits de Mallarmé. Donc Debussy est attiré par les symbolistes.
Listz se fait séminariste à 54 ans. Il écrit : « Les légendes de Saint-François d'Assise prêchant aux oiseaux et Saint-François de Paula marchant sur les eaux.
A lu également : « Le mystère de Schubert » de Christophe Mory.
    Autres livres : Mythe d''Orphée aux enfers » de Glück.
    Hoffenbach en 1858.
    Marcel Camus, cinéaste, dans Orféo Negro.
    Debussy crée la suite de Pelleas et Mélisandre d'après Maurice Maeterninck
   L'eau : Jardins sous la pluie est à rapprocher de la Moldau à Prague et bien sûr de la puissance du Rhin chez Wagner.
« L'Or du Rhin » la chanson des Nibelungen, épopée allemande écrite en Autriche au 13ème siècle ; des nains vivent sous la terre. Leur chef s'appelle Aubéron.

Danièle R.   « La petite sonate de Vinteuil » de Proust et que l'on retrouve chez César Franck.
    Mèze Mezero :  né en 1899. Juif de naissance qui toute sa vie a essayé  de passer pour noir. Il connaît Bechet, Armstrong et fait de la prison.
    Rony Scott est un anglais joueur de jazz « Ready the blues ».

Marie-France  
Parle du livre de J. et Brigitte Masin sur Beethoven.

Aline 
Le livre d'Eve Ruggieri sur Mozart : itinéraire libertin de Mozart, ses émois amoureux. Nous évoquons aussi le film de Milos Forman : Amadeus et celui de Marcel Bluval sur la vie de Mozart en établissant des comparaisons.

Christine 
·        Livre de Jean Echenoz sur Ravel. Né en décembre 1947, auteur de romans et nouvelles. Egalement scénariste a obtenu le prix Fenelon, Médicis et Goncourt en 1999 pour « Je m'en vais ».
o       La vie de Ravel au cours des dix dernières années de sa vie, son quotidien, ses succès et triomphes, la création du « Bolero » mais aussi  sa maladie et sa déchéance : 1927/1937. (Lecture d'un passage page 22...)
o       Christine a vraiment aimé rentrer dans l'intimité de Ravel, son quotidien.
o       Echenoz écrit tout en légèreté et précision : un vrai bonheur de lecture.
·        Livre de Richard Powers : Écrivain américain  né le 18 juin 1957 dans l'Illinois.
    « La chambre aux échos » (prix national Book Awao)
    « Le temps où nous chantions ». Roman écrit en 2003. 1939, les USA lors d'un concert David Strom, physicien juif allemand, rencontre Delia Daley, chanteuse noire. Ils s'aiment et auront 3 enfants. Leur vie tourne autour de la musique, de toutes les musiques. Peinture sociale de l'époque.
Dominique 
 : « La démesure » de Céline Raphaël , psychiatre.
Histoire d'une enfant à qui son père fait apprendre le piano à l'âge de deux ans et demi. Il veut en faire une grande concertiste. Elle doit donc passer tous les concours. Si elle ne joue pas bien, elle est punie. Elle fait en moyenne 7 à 8 heures de piano /jour. Petit à petit, le père devient violent et la brime. Elle devient anorexique. C'est un appel mais personne ne voit rien ou ne veut rien voir. Livre bouleversant.

Evelyne
 Le Requiem de Terezin de Josef Bor. Paru en Tchèque en 1963 et publié chez Robert Laffont en 1965
 Térezin  ou Térezinstadt est le nom d'une petite ville située à environ 60km de Prague. Au cours de la seconde guerre mondiale, les Allemands on vidé la ville de ses occupants tchèques pour la transformer en camp de concentration des populations juives arrêtées, venues de toute l'Europe.
 Le camp devait servir de vitrine témoignant de la « gentillesse » des nazis à l'égard des Juifs qui le faisaient visiter à la Croix rouge, notamment. On y voyait des Juifs travailler, assister à des spectacles etc.
 Les Juifs vivaient dans les maisons de la ville mais il y avait aussi une ancienne forteresse – ancienne garnison, qui était une prison et qu'on peut visiter encore, où une partie des détenus se vivaient dans des conditions très difficiles à cause de l'humidité, du manque de nourriture,  et des mauvais traitements. En fait, c'était un centre de triage d'où venaient des Juifs d'Europe avant leur  déportation pour Auschwitz.
 L 'auteur, Josef Bor, et son père étaient des juristes  très connus de Prague. Pendant la grande grève des mineurs, dans la Tchécoslovaquie  d'avant Munich, Josef Bor prit fait et cause pour les mineurs. En juin 1942 au cours de la cruelle répression qui suivit l'assassinat de Heydrich, il fut transféré en compagnie d'autres Juifs à Terezienstadt. La sœur de l'auteur et toute sa famille fut massacrée à Chelm en Pologne. Le père de l'auteur, déporté lui aussi à Terezin âgé de 70 ans mourut aussi au camp.
 Parmi les principaux responsables nazis du camp il y avait le docteur Globke, bras droit de Himmler et Eichmann. En octobre 1944, la mère de Bor, son épouse et ses deux petits enfants furent envoyés à Auschwitz-Birkenau où ils furent gazés. Lui-même fut envoyé  à Auschwitz mais en 1945, il fut libéré par les soviétiques.
 Son premier roman, la poupée abandonnée,fut publié en avril 1961, roman autobiographique, la critique en fit grand cas.
 En 1963, il publiait Le Requiem de Therezienstadt, qui fut une remarquable contribution à l'année Verdi, puisque Schächter, le principal personnage du livre est un chef d'orchestre juif qui fait répéter en plein ghetto l'œuvre impérissable de Verdi dans le latin du Moyen-âge.
 Raphaël Schächter né en 1905. Sorti du conservatoire de Prague, il fit remarquer ses talents de pianiste et de chef d'orchestre. Son génie véritable éclata à Terezin où tous les musiciens reconnurent en lui un grand artiste. Il arriva au ghetto le 30 novembre 1941. Le 16 octobre 1944, il fut expédié au camp d'extermination d'Auschwitz.
 Après 18 mois d'efforts désespérés, il réussit à mettre en répétition le Requiem de Verdi et à le donner en audition publique.
 Il avait à sa disposition 4 solistes, deux pianos de concert qui remplaçaient l'orchestre mais il ne fut pas possible d'introduire dans le camp tous les instruments nécessaires à un grand orchestre. On en trouva suffisamment pour un petit que dirigèrent plusieurs chefs d'orchestre, notamment le cuistot de Térezin Karel Ancerl qui fut  directeur de l'Orchestre philharmonique de Tchécoslovaquie. Les personnages SS du livre sont les vrais : Eichmann et Globk.
Les personnages, des chanteurs et des participants sont pour la plupart inventés par l'auteur.
Josef Bor s'efforça de faire revivre toute cette ambiance avec un maximum d'authenticité  et de donner en même temps un récit dont la forme, également, ressemblât à celle du Requiem de Verdi. D'où la brièveté des chapitres qui correspondent sur le plan formel aux divers versets du Requiem.
 On estime à 500 le nombre de ceux qui participèrent aux répétitions, la plupart d'une façon passagère, jusqu'à leur départ forcé. La formation définitive quitta Theresienstadt avec  l'un des prétendus « transports d'artistes », en oct 1944.
L'histoire
 Monter le Requiem de Verdi dans un camp de concentration est une véritable gageure à laquelle s'attelle le chef d'orchestre Raphaël  Schächter. Les  internés manquent de tout et évidemment d'instruments de musique. Quant aux voix, il va falloir les découvrir d'une part, puis les remplacer au fur et à mesure que les chanteurs seront déportés.
    Pour qui connaît le Requiem, chacun sait que c'est une œuvre difficile, grandiose et qui comporte des versets du Nouveau Testament. L'un des thèmes majeur est le Libera me, la demande faite à Dieu d'une libération, non seulement des péchés  mais d'une libération de l'âme toute entière, de l'âme prisonnière du Mal.
 C'est pourquoi, la représentation de ce Requiem qui sera écouté par les hauts dirigeants Nazis, dont Eichmann, est un message fort. Même si les membres de l'orchestre savent qu'ils vont mourir, elle donne une leçon de vie, une leçon de courage et fait triompher l'art, même exécuté dans les pires conditions. En effet, les solistes  doivent parfois être remplacés à la dernière minute quand une déportation a eu lieu.
 Le chef d'orchestre, par sa pugnacité, par la beauté de la musique et du chant, délivre un message. L'art triomphe de la barbarie. Ce récit bouleversant nous démontre que quelles que soient les conditions, et dans les cas extrêmes, l'homme est capable  de transcender les pires sévices et de rester debout. La liberté triomphe parfois, même quand tout est entrepris pour l'anéantir.   Rappelons qu'à Teresienstadt il y avait beaucoup d'artistes ; non seulement des musiciens mais aussi des chanteurs d'opéra, des peintres qui ont travaillé clandestinement et ont laissé des dessins, des peintures qui ont été retrouvés après la guerre.
Autres livres conseillés :
Henri- Louis Delagrange : biographie de Gustav Malher (Fayard 3 volumes) 1995. La  meilleure et la plus complète qui ait été écrite.
Jacques- Alain Léger : Wanderweg NRF 1986 (sur Richard Strauss)
 Romain Rolland :Jean-Christophe de : 1904-1910
 Dimitri Chostakovitch :18 mai 1994  de Krzysztof Meyer 

Danièle  
« Moi, Véronica Franco» - Michèle Teysseyre - Clairsud – 14/09/2007. A obtenu le Grand Prix littéraire de la ville de Toulouse.
Michèle Teysseyre est peintre, écrivain et cinéaste. Familière de Venise, elle lui a consacré plusieurs ouvrages.
Véronica Franco est la courtisane la plus connue de Venise, l'une des plus célèvres du XVIe siècle. On surnommait les courtisanes « Les beautés mercenaires ». Très cultivée, belle et courtisée, Véronica Franco eut un destin exceptionnel... Rompue à toutes les armes de la séduction, ayant été formée par sa mère, elle-même courtisane, elle eut pour amants les hommes les plus influents de Venise et pour amis les artistes et les écrivains les plus en vue, et passa une nuit avec le roi de France, Henri III, qui modifia pour elle sa route de retour de Prusse !
V.F. fut au cœur de la vie amoureuse, intellectuelle et artistique de son temps. Poétesse, musicienne-, elle apprit très jeune à jouer du luth et du clavecin -, elle organisait des salons littéraires en musique. Mais, en avance sur son temps, elle ne cessa de revendiquer une liberté d'esprit et de mœurs . Ce récit est aussi le portrait d'un siècle d'ombres et de lumières (entre 1575 et 1577 la peste à Venise fit près de cinquante mille victimes) et celui d'une ville alors au faîte de sa gloire.
 Entre ombres et lumières, séduction et engagement, l'itinéraire de la courtisane se confond peu à peu avec celui de la cité.
 « Vers le milieu de la nuit, le souverain revint frapper à ma porte. Il avait revêtu un pourpoint et des chausses de simple drap de Flandres, mais je reconnus son parfum : ambre, musc, girofle et roses de Damas. Dans l'obscurité, il parut briller comme un astre noir. »
J'ai aimé : Ce roman historique qui fourmille de détails sur la vie quotidienne de la lagune à la Renaissance. Le personnage de Véronica, femme libre, intelligente, séduisante et séductrice. L'écriture est vive et sensuelle, le style agréable. Peut-être un peu superficiel, aurait mérité d'être plus fouillé. Même ressenti qu'avec « Monsieur Riquet » On reste un peu sur sa faim.
*********

Et le café littéraire se poursuit à 20h 30 avec une soirée-cabaret Humour et swing animée par les Three cotton bluesers !

 

   



Quelques pistes de lectures
Sur le thème 
« Littérature et Musique »


Auteurs

Titres

Parution

Genre

Edition

Quignard Pascal
Tous les matins du monde
1993
Essai
Poche
Echenoz Jean
Ravel
2006
Editions de Minuit
Hilmes Olivier
Cosima Wagner - La maîtresse de la colline
2012
Biographie
Cuneo Anne
Le trajet d une riviere
1995
Roman historique
Denoël
Barrico Alexandro
Les barbares
2014
Essai sur la mutation
Gallimard
Makine Andreï
La musique d’une vie
2004
Roman
Seuil
Castillo Michel
Mamita
2010
Roman aux accents autobiographiques
Fayard
Yves Landerouin
Musique et roman
2008
Biographie de l'auteur
Le Manuscrit
Patricia Duflot,
Invitée  du Kaf’kali au Salon du Livre 2014
Jizzy. Une histoire de jazz en Amérique
2013
Histoire romancée du musicien de jazz Jimmy Scott, héros et martyr
Domens, Pézenas
Charlotte, la jeune fille et la mort
2005
Roman
Michèle Teysseyre
Invitée d’honneur de Kaf’kali au Salon du Livre 2015
Moi, Veronica Franco, courtisane à Venise 
2007
Roman
Clairsud



Autres livres conseillés par Evelyne :

  • Henri- Louis Delagrange : biographie de Gustav Malher (Fayard 3 volumes) 1995. La  meilleure et la plus complète qui ait été écrite.
  • Jacques- Alain Léger : Wanderweg NRF 1986 (sur Richard Strauss)
  •  Romain Rolland : Jean-Christophe de : 1904-1910
  •  Dimitri Chostakovitch : 18 mai 1994  de Krzysztof Meyer 

CAFE LITTERAIRE DU 5 MARS




Compte rendu
rédigé par Evelyne Tschirhart

Jeudi
5 Mars 2015


18h30 – Accueil des participants – Signature feuille de présence.

Puis sont abordées les rubriques habituelles du café littéraire :
  Infos diverses
Quelques mots sur le Salon du Livre :
Nous adressons nos remerciements à ceux qui nous ont aidés (Alain, notamment)
Retour sur l'événement des écrivains participants : André, Éric, Évelyne, Janine.
Évelyne précise qu'elle a vendu plusieurs livres sur l'enseignement. Éric n'a rien vendu mais a pu parler avec des  visiteurs.
Nous  évoquons la proposition de Laurent Romero, responsable de la médiathèque. Il nous demande de lui     communiquer la liste des auteurs que nous lirons afin d'essayer d'en procurer les ouvrages aux membres de     Kaf'kali.

 Thème du jour : en lecture libre
    Françoise Sagan et Nadine Gordimer (prix Nobel de littérature en 1991)
La parole est donnée à chacun - tps de parole approximatif d’environ 10 minutes -

Marie-Françoise
    A lu « Bonjour tristesse » Trouve que c'est bien écrit mais que l'histoire n'est pas géniale. Elle a été séduite par le style. Sagan  a failli se tuer à l'âge de 20 ans. Elle aimait le jeu et la drogue.

Agnès
    A lu « Un peu de soleil dans l'eau froide » 1969.
    Sagan est connue pour sa petite musique mélancolique aux tons nonchalants     dans ses œuvres et aux thèmes romantiques mettant en scène  la bourgeoisie     riche et désabusée.
    C'est un roman qui traite de la dépression/passion ; Gilles brillant journaliste     parisien, fait une dépression. Il quitte Paris pour Limoges auprès de sa sœur. Il     rencontre Nathalie Sylvener, femme mariée, entière, sincère qui tombe     amoureuse  de lui et le rejoint à Paris. Échec dans le couple qui se sépare car     Gilles ne veut pas de cette relation exclusive.
   
   Agnès a aimé  le descriptif de la dépression, de l'amour. Pour une fois, le personnage féminin est dans ce livre sans détour et sans mensonge.

Domi : Il y a plusieurs critiques à faire sur ce livre. Sagan a été condamnée pour plagiat de  Jean Hougron.
Marie-France
    S'est ennuyée avec « Bonjour tristesse » mais a apprécié le film récent qui a été fait     sur sa vie.

Annie
    A relu « Bonjour tristesse » Avait trouvé ça mauvais, décalé par rapport à 68. A relu le     livre et son avis n'a pas changé. A lu aussi « Beethoven avait 1/6ème de  sang noir »     de Nadine Gordimer. A trouvé ça bien dans l'ensemble.
Christine
    Tout était déformé par les médias ce qui la desservait. (Bonjour Tristesse)
    A lu également « La laisse », qui est l'histoire d'un couple de la bourgeoisie. Lui est     issu d'un milieu populaire. Il est beau, brillant. Elle lui ouvre un compte à la banque. Il     est sous sa coupe. Elle ne va pas accepter ce qui va se passer.

Annick
    A lu « un peu de soleil dans l'eau froide ». Il s'agit de dépression et de passion. La     dépression est bien décrite. Gilles se réfugie à Limoges chez sa sœur. Il rencontre une  femme mais c'est un échec et il reste seul avec sa dépression. Le personnage  féminin  m'a plu.

Françoise
    Je ne connaissais pas Nadine Gordimer. Concernant Françoise Sagan, j'ai découvert un     monde étranger au mien. J'ai beaucoup aimé.

Alain

·        Nadine Gordimer
Nadine Gordimer, née à Springs (Afrique du Sud) le 20 novembre 1923 et morte à Johannesburg(Afrique du Sud) le 14 juillet 20141, est une femme de lettres sud-africaine, romancière, nouvelliste, critique et éditrice. En 1991, le prix Nobel de littérature récompense l'écrivain dont « l’œuvre épique a rendu à l'humanité d'éminents services ». Elle a combattu l'apartheid.

∙•••••• 1953 : The LyingDays
∙•••••• 1958 : A World of Strangers (Un monde d’étrangers)
∙•••••• 1963 : Occasion for Loving
∙•••••• 1966 : The Late Bourgeois World (Feu le monde bourgeois)
∙•••••• 1970 : A Guest of Honour
∙•••••• 1974 : The Conservationist (Le Conservateur)
∙•••••• 1979 : Burger's Daughter, (Fille de Burger)
∙•••••• 1981 : July's People (Ceux de July)
∙•••••• 1987 : A Sport of Nature (Un caprice de la nature)
∙•••••• 1990 : MySon's Story (Histoire de mon fils)
∙•••••• 1994 : None to Accompany Me (Personne pour m’accompagner)
∙•••••• 1998 : The House Gun (L'arme domestique)
∙•••••• 2001 : The Pickup (Un amant de fortune)
∙•••••• 2005 : Get a Life (Bouge-toi !)
∙•••••• 2012 : No Time Like the Present (Vivre à présent)
∙••••••  
Recueils de nouvelles


∙•••••• 1949 : Face to Face
∙•••••• 1952 : The Soft Voice Of The Serpent (La Voix douce du serpent)
∙•••••• 1956 : Six Feet of the Country
∙•••••• 1960 : Friday'sFootprint
∙•••••• 1965 : Not for Publication
∙•••••• 1971 : Livingstone'sCompanions
∙•••••• 1976 : SomeMonday for Sure
∙•••••• 1980 : A Soldier'sEmbrace (L’Étreinte d’un soldat)
∙•••••• 1980 : Town and Country Lovers
∙•••••• 1984 : Something Out There (Quelque chose là-bas)
∙•••••• 1984 : Correspondance Course
∙•••••• 1989 : Once upon a time
∙•••••• 1991 : Jump (Le Safari de votre vie)
∙•••••• 2003 : Loot (Pillage)
∙•••••• 2007 : Beethoven Was One-Sixteenth Black (Beethoven avait un seizième de sang noir)
∙•••••• 2011 : Life Times: Stories (Les Saisons de la vie)
∙••••••  
« Vivre à présent » - 2012
Comment vivre en Afrique du sud après l’apartheid ? C’est, en focalisant tous les problèmes sur quelques personnages pour lesquels la vie n’est pas a priori facile que Nadine Gordimer nous explique la vie dans cette Afrique du sud ou l’apartheid social a remplacée l’autre. Deux jeunes mariés Steve et Jabulile se débattent dans ce monde qui cherche un nouvel équilibre.
Lui, mi juif mi chrétien dont le frère est homosexuel, elle, zoulou, fille de pasteur protestant et ancienne activiste anti apartheid constatent qu’après l’espoir suscité par la fin de la ségrégation raciale, la réalité quotidienne est plus complexe qu’il n’y parait.

Ce livre fort bien écrit offre un véritable dépaysement et une découverte sans concession d’un monde à la recherche d’un nouvel équilibre. On peut regretter l’absence d’un glossaire car de nombreux termes empruntés à cette société mal connue oblige le lecteur à des recherches fastidieuses.

·        Françoise Sagan
Françoise Sagan, de son vrai nom Françoise Quoirez, est une écrivaine française née le 21 juin 1935à Cajarc (Lot) et morte le 24 septembre 2004 à l'hôpital de Honfleur d'une embolie pulmonaire.
Elle a contribué à la coécriture de scénarios et de dialogues de films. Alors que sa vie privée défraie la chronique mondaine et judiciaire qui dépeignent « un charmant petit monstre » à la tête du « monde saganesque », elle est surtout connue pour sa « petite musique » mélancolique au ton nonchalant dans ses œuvres aux thèmes romantiques mettant en scène la bourgeoisie riche et désabusée, comme dans son premier roman, le plus célèbre, Bonjour tristesse (1954).

Romans


∙•••••• Bonjour tristesse, Paris, Julliard, 1954.
∙•••••• Un certain sourire, Paris, Julliard, 1956.
∙•••••• Dans un mois, dans un an, Paris, Julliard, 1957.
∙•••••• Aimez-vous Brahms..., Paris, Julliard, 1959.
∙•••••• Les Merveilleux Nuages, Paris, Julliard, 1961.
∙•••••• La Chamade, Paris, Julliard, 1965.
∙•••••• Le Garde du cœur, Paris, Julliard, 1968.
∙•••••• Un peu de soleil dans l'eau froide, Paris, Flammarion, 1969; rééd. Paris, Stock, 2010.
∙•••••• Des bleus à l'âme, Paris, Flammarion, 1972; rééd. Paris, Stock, 2009.
∙•••••• Un profil perdu, Paris, Flammarion, 1974; rééd. Paris, Stock, 2010.
∙•••••• Le Lit défait, Paris, Flammarion, 1977; rééd., Paris, Stock, 2010.
∙•••••• Le Chien couchant, Paris, Flammarion, 1980; rééd. Paris, Stock, 2011.
∙•••••• La Femme fardée , Paris, Ramsay, 1981; rééd. Paris, Stock, 2011.
∙•••••• Un orage immobile, Paris, Julliard, 1983; Paris, rééd. Stock, 2010.
∙•••••• De guerre lasse, Paris, Gallimard, 1985.
∙•••••• Un sang d'aquarelle, Paris, Gallimard, 1987.
∙•••••• La Laisse, Paris, Julliard, 1989.
∙•••••• Les Faux-fuyants, Paris, Julliard, 1991.
∙•••••• Un chagrin de passage, Paris, Plon, 1993.
∙•••••• Le Miroir égaré, Paris, Plon, 1996.
Nouvelles


∙•••••• Meurtre à la carte, paru dans Mystère magazine no 221, juin 1966.
∙•••••• Des yeux de soie, Paris, Flammarion, 1975; rééd. Paris, Stock, 2009.
∙•••••• Musiques de scènes, Paris, Flammarion, 1981; rééd. Paris, Stock, 2011.
∙•••••• La Maison de Raquel Vega, Paris, La Différence, 1985.
∙•••••• Un matin pour la vie, Ed. Les Cent Une (société de femmes bibliophiles), 2011, édition limitée.
∙•••••• Menu, paru dans La Revue de Paris, 1955.
∙•••••• Histoire d'août, paru dans VSD.
∙•••••• Un vrai macho, paru dans Playboy, octobre 1985.

« Aimez-vous Brahms » – 1959
 Paule, décoratrice de mode délaissée par son amant, adorée par un jeune homme de quinze ans son cadet, inquiète, hésitante au seuil d’une nouvelle liaison – amour, passion, toquade ? – tourmentée par un désir désespéré de bonheur, de jeunesse… Une femme de presque quarante ans dont Sagan nous livre ici le portrait tendre, ironique, lucide.

Si le style est remarquable, le thème est extrêmement ennuyeux et l’on se félicite que ce livre ne comporte qu’une centaine de pages.

Eric
    A lu « Un certain sourire » Trouve ce livre bien écrit mais sans grand intérêt.
    Nadine Gordimer : recueil de nouvelles. « Les saisons de la vie »


Date de la prochaine rencontre : jeudi 2 avril 2015 sur le thème « Littérature et musique » en lecture libre, suivi d'une  soirée cabaret. Humour et swing avec les  Three cotton bluesers » -Petite restauration sur place.


*********