Compte rendu de la réunion
du café littéraire
|
rédigé par Alain Leclercq
|
05 Décembre 2013
|
C’est dans une salle
magnifiquement décorée en prévision de la soirée cabaret qui suivra, que débute
un « Kaf’kali » sur le thème de Zola. Ce pilier de la littérature dont on croyait
tout connaitre a fortement inspiré les participants.
Agnès
C’est
avec - Le bonheur des dames -1883- que débute ce voyage sur l’œuvre de
Zola, de la création du commerce moderne
en passant par le cynisme des rapports entre patron et employés, Agnès nous
raconte avec délectation ce magnifique roman dont il est précisé que le magasin
« Printemps » aurait inspiré l’auteur.
Vient ensuite - Le Rêve -1888. Agnès nous
raconte « L’essor et l’ouverture à la vie et à l’amour d’une jeune fille
qui rêve et qui sera contrée par le puritanisme ambiant de la
bourgeoisie. »
La visite continue
avec - Nana -1880 – Une description de « La Rousse animale »,
‘La lionne’, Zola serait un peu ‘Machiste’ et aurait peur de la femme »
Marie-Françoise
Pour
continuer ce voyage au pays de Zola
c’est - L’œuvre – 1886 – qui nous est maintenant conté :
Ce roman est le quatorzième volume de la série « Les Rougon-Macquart ». L’ouvrage nous entraîne
dans le monde de l’art et des artistes, à travers le portrait d’un peintre maudit,
Claude Lantier, dont le personnage évoque celui de Paul Cézanne, grand
ami de Zola, qui se brouillera avec l’écrivain après la publication du roman
Source Wikipédia
Eric
Passionné
par l’œuvre de Zola, Eric nous « décortique » - Germinal -1885 – Pour Eric, Zola est
un remarquable journaliste de son époque qui décrit sans parti-pris des
personnages inconsciemment odieux. Il nous précise que Zola constituait pour
écrire ses romans, des documentations phénoménales, près de mille pages pour
certaines œuvres. Il précise en outre que de nombreux faits, décrits dans les
romans de Zola qui sont parfois à la limites du vraisemblable, sont souvent
pour ne pas dire toujours inspirés de faits réels. Pour Eric, Zola est sans
nuances, allant jusqu’au bout de sa démarche parfois jusqu’à l’abject.
André
André nous parle de la Poésie contenue dans tous les
textes de Zola. Une évocation de la marche des mineurs de Germinal où la violence des
évènements ne masque pas la poésie contenue dans ce texte.
Les femmes avaient paru, près d’un millier
de femmes, aux cheveux épars, dépeignés par la course, aux guenilles montrant
la peau nue, des nudités de femelles lasses d’enfanter des meurt-de-faim.
Quelques-unes tenaient leur petit entre les bras, le soulevaient, l'agitaient,
ainsi qu'un drapeau de deuil et de vengeance. D'autres, plus jeunes, avec des
gorges gonflées de guerrières, brandissaient des bâtons; tandis que les
vieilles, affreuses, hurlaient si fort, que les cordes de leurs cous décharnés
semblaient se rompre.
Source : Germinal
André souligne toute la symbolique
contenue dans ce texte.
Louise
Elle nous donne son sentiment sur l’ensemble des
« Rougon-Macquart » . « La misère du quotidien – Ce que je
retiens, c’est la description d’une époque aussi noire que la mine dans un
style si précis qui va crescendo. »
Dominique
C’est Thérèse Raquin -1867- que nous
raconte maintenant Dominique. Ce roman qui ne fait pas partie de la série des
Rougon-Macquarts nous est présenté comme un roman noir. L’histoire d’un couple
adultère qui décide de se débarrasser du mari encombrant mais qui connaitra les
affres du remord, au point de gâcher la part de bonheur qui leur était
accessible par la disparition du mari.
Danièle
Danièle a retrouvé une œuvre de 1864 – Contes à
Ninon – Ce
roman, le premier écrit par Zola alors qu’il n’avait que 20 ans est assez
atypique de l’œuvre même si l’on y découvre le poète évoqué précédemment par
André.
Premier volume qu'Emile Zola publie en
librairie. Il décrit une Provence idéale personnifiée par "Ninon" à
qui il adresse ses différents contes. Les récits ont un cadre antique ou
merveilleux. Le narrateur attaque la bêtise humaine, dénonce l'inégalité entre
riches et pauvres et s'élève contre la violence de la guerre
Source : site Emile Zola
Alain
Après une revue aussi complète
de l’œuvre de Zola, il est difficile « d’en rajouter », c’est donc des
anecdotes attribuées à Zola qui sont
évoquées. Alain nous signale un site – Histoire en question – riche en
anecdotes sur les auteurs.
Les phobies de Zola
Ce positiviste impénitent est en fait un
anxieux, un obsessionnel et un compulsif. Il ne peut supporter la foule, et les
cauchemars de claustration lui sont familiers. Chaque objet a sa place autour
de lui. Et il compte : les becs de gaz, les numéros des portes et des
superstitions. Il lui faut franchir un obstacle du pied droit, mais sortir de
chez lui du pied gauche. Les multiples de 7 le rassurent, mais le chiffre 17
lui est funeste. La nuit, il lui arrive de rouvrir les yeux sept fois de
suite pour se prouver qu’il ne va pas mourir. Etrange prémonition qu’une des
nuits à venir lui sera fatale
La mort mystérieuse de Zola
Le 29 septembre 1902, Zola est
retrouvé mort asphyxié par de l'oxyde de carbone s'échappant de sa cheminée.
Les circonstances de cette mort restent pourtant bien mystérieuses.
En 1953, le journaliste Jean Bedel se livrait à un remarquable travail
d'investigation dans le journal Libération. Un de ses lecteurs,
Pierre Hacquin, lui rapportait une conversation qu'il avait eue avant la
guerre de 14, avec le fumiste qui avait travaillé chez les Zola. Celui-ci lui
aurait avoué qu'il avait bouché la cheminée de la chambre. Cet homme aurait agi
pour des motifs politiques. Si l'on se remémore la violence des attaques que
son courage avait value à l'écrivain, on peut en effet tout supposer
La prochaine réunion de Kaf’kali se tiendra le
jeudi 16
Janvier 2014 en ces mêmes lieux, le thème de
la soirée sera « Femmes en quête de liberté ». La présidente proposera des
« pistes » de lecture.
Bonnes fêtes de fin d’année à tous