rencontres
littéraires du jeudi 13 décembre 2018
Cette rencontre est la dernière de cette année 2018
qui fût riche en évènements. La fréquentation en cette fin d’année a été faible
du fait de nombreux absents pour maladie ou pour des absences pour causes
diverses.
Le dernier thème de cette année portait sur « Les voyages » vaste sujet, qui a d’ailleurs fait l’objet de
précédentes rencontres.
Le mois prochain sur une initiative de Danièle,
notre responsable de la communication, il est proposé de se retrouver autour
d’une galette des rois offerte par Kaf’kali. Afin de prévoir les quantités,
merci de nous signaler au moins une semaine avant votre présence éventuelle.
Livres présentés :
* André « Le
fils du dieu de l’orage » - Arto Paasilinna
« Rutja, velu, la stature imposante, se
leva. Il portait une cape en fourrure d'ours, une coiffure de plumes de rapace
et un gourdin noueux à la ceinture. Il regarda calmement son père et les autres
dieux puis dit d'une voix puissante "Je suis prêt à tout. [...] Absolument
tout !"» Et c'est ainsi que le fils du dieu de l'Orage descend aujourd'hui
du ciel jusqu'en Finlande avec pour mission de reconvertir les Finnois à la
vraie foi de leurs ancêtres.
Lisa
See est une auteure américaine d'origine chinoise. Ce livre nous emmène en voyage
dans la chine de la fin du 19ème siècle. Il retrace la vie des femmes partagées
entre des rites ancestraux et barbares et une certaine finesse et subtilité. La
précision des descriptions est sans doute le fruit d'une recherche historique
très poussée de la part de l'écrivaine. Mais il interpelle face à notre réalité
contemporaine occidentale qui se trouve être à des années lumières de ce monde
lointain et totalement dépassé. Intéressant sans plus.
*Jean-Pierre « La
longue marche » -
Bernard Ollivie
Quelques
jours après avoir pris sa retraite (à 60ans) et inconsolable après le décès de
sa femme (ses enfants ayant construit leur propre existence) Bernard Ollivier
traverse une période de dépression qui le conduira jusqu'à une tentative de
suicide.
Il
décide alors de partir sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (2300km)
en 1999. Il y reprendra le goût de la vie et y fera des rencontres
déterminantes pour son avenir.
A son retour, il prendra deux décisions importantes :
Se lancer seul et à pied sur la
route de la soie d'Istanbul à Xi an en Chine soit 12000km.
Il
les effectuera en quatre ans essentiellement à la belle saison afin de pouvoir
franchir les hauts cols d'Anatolie et du Pamir (traversée de la Turquie, de
l'Iran, du Kurdistan, de Ouzbékistan...)
Ancien
journaliste, il fera le récit de son périple dans quatre livres intitulés
Longue marche. Il y relate les vertus de la marche propice à la réflexion sur
son parcours de vie, ses choix, ses épreuves, ses moments de bonheur...
Cet
exploit physique et moral, cette aventure humaine redonne pleinement un sens à
son existence. Sur ce chemin semé d'embûches, de tracasseries administratives,
de moments de doute
et de solitude, de risques d'être détroussé ou attaqué par des kangals, il fera
aussi de très belles rencontres, y découvrira des cultures et des coutumes très
diverses, le sens de l'accueil et la générosité de certains peuples.
Son
récit est aussi une mine de connaissances sur les religions, l'histoire et les
enjeux géopolitiques des pays traversés. C'est passionnant !
En
2012, sa compagne Bénédicte lui propose de terminer la route de la soie en
partant de Lyon jusqu'à Istanbul soit 3000km (Lyon ayant été un haut lieu de la
soie).
Bernard Ollivier a alors 75 ans.
Ils partent donc le 20 août 2013, traversent les Alpes,
l'Italie et les Balkans encore marqués par les conflits ethniques et religieux
(serbes, croates... chrétiens, musulmans et chrétiens orthodoxes...)
►Créer une association (Seuil)
venant en aide à des adolescents en perte de repères ou délinquants. L'idée est
de proposer à ces adolescents une marche de 1800 km sur trois mois afin de les
aider à se reconstruire, à exploiter leurs propres ressources, leur volonté, à
se dépasser et finalement à restaurer une estime de soi.
Ils
doivent être volontaires et accepter de n'avoir ni téléphone, ni
tablette...durant tout le périple. Seuil a un agrément de l'Aide Sociale à
l'Enfance et de la Justice.
►J'invite les kaf'kaliens
qui veulent en savoir plus à aller sur internet où ils pourront trouver plusieurs
interviews de Bernard Ollivier.
*Alain « La relation de voyage » – Cabeza
de Vaca
En 1527, une expédition vers la Floride avait comme trésorier « Alvar Nunez Cabeza de Vaca », il
fut l’un des quatre survivants de cette expédition. Durant 8 ans, ils vécurent
au milieu des indiens exerçant le commerce et le raboutage.
A son retour en Espagne (1537) il écrit un rapport au roi Charles Quint
publié en 1552 sous le titre « relation de voyage ».
En 1540, désireux de
reprendre l'effort de colonisation de la Floride, il retourne en Amérique, mais
cette fois-ci en tant que chef de l'expédition, Cabeza de Vaca apprend que ce
poste a été attribué à Hernando de Soto, et
se voit confier le gouvernement du Río de la Plata en Amérique du sud.
Il découvre les chutes de l'Iguazú, explore le cours du fleuve Paraguay et
soumet quelques tribus indigènes. Il entre rapidement en conflit avec les
colons espagnols établis auparavant qui, menés par Domingo Martínez de Irala ,
rejettent l'autorité du gouverneur et ses projets d'organiser la colonisation
du territoire en oubliant de conquérir les chimériques trésors contés par les
légendes locales. Les rebelles se soulèvent en 1544 (rébellion des comuneros)
et renvoient Cabeza de Vaca en Espagne, accusé d'abus de pouvoir à la suite de
la répression des dissidents (comme l'incendie d'Asuncion en 1543). Il arrive à Séville le 2 septembre 1545 ; il est envoyé en prison à Madrid, puis assigné
à domicile pendant six ans. Le Conseil des
Indes l'envoie en exil à Oran après son
jugement, rendu le 18 mars 1551.
Il est gracié huit ans plus tard et vient s'établir
à Séville en
tant que juge.
Ce récit est
extrêmement documenté sur les meurs de tribus rencontrées.
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Prochaine
rencontre : Jeudi
11 Janvier 2019 sur le thème de « Marguerite Duras » en lecture
libre. (Voir pistes de lecture)
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