dimanche 17 février 2013

Le café littéraire




Compte rendu de la réunion
du café littéraire
rédigé par Domi et Danièle


21 février 2013


En l'absence de notre cher chroniqueur habituel, nous allons tenter de vous faire un compte-rendu le plus fidèle possible de cette nouvelle soirée littéraire.
Ce soir le double thème choisi est celui de la poésie « sous toutes ses formes » enrichi par  la découverte de la langue des signes, et les amateurs sont venus nombreux !

Danièle présente les différents intervenants qui nous parleront de leur travail :
  • Marie Lamothe, traductrice en langue des signes
  • Brigitte Baumié, poétesse - Association Arts résonances 
  • Xavier Alacid, nom de scène « Rabirabo », slameur

La parole est donnée aux lecteurs

Agnès évoque des paroles de la Grèce antique, cite Gérard de Nerval et Rimbaud.

André NOS nous parle avec enthousiasme de Robert Desnos, poète contemporain surréaliste (1900-1945), aujourd’hui injustement oublié, dont il tient à réhabiliter la mémoire.
Il nous lit trois poèmes : "Les Gorges Froides", "La Coccinelle" (écrit pour les enfants), "La Renoncule".
Sans doute Robert Desnos a-t-il inspiré un certain Boby Lapointe…

Nicole nous ramène sur les bancs de l'école en nous lisant "La chanson des escargots qui vont à l'enterrement des feuilles mortes" de Jacques Prévert.

Evelyne évoque Baudelaire et nous fait partager son intérêt pour « La servante au grand cœur ».

Marie cite « Demain dès l’aube » de Victor Hugo, « Le dormeur du val » d’Arthur Rimbaud et nous lit un poème de Pierre Zabalia.

Un débat passionné s’engage sur la poésie en tant que parole unique, le « fond », la « forme », le sens !
De tous temps des auteurs ont cherché le sens...
Pour certains, il n’y a pas un sens à la poésie. L’essentiel est de transmettre une émotion.
Eric pense que classicisme et modernité ne doivent pas être systématiquement opposés.
Ariel cite Lao Tseu.
Pour d’autres, la forme prend toute son importance…
D’autres encore, mettent en parallèle une musique qui s’adresse à « la rue » et une poésie non accessible à tous.

Le débat est quelque peu houleux !

Prix littéraire Kaf’kali : Tirage au sort pour la sélection du mois 

Date
Titre
Auteur
8 Novembre 2012 « La liste de mes envies » Grégoire Delacourt
6 Décembre 2012 « Un Héros » Félicité Herzog
17 Janvier 2013 « Les 10 enfants que Mme Ming n’a jamais eus » Eric Emmanuel Schmitt
21 février 2013 « Pour seul cortège » Laurent Gaudé

La parole est donnée aux intervenants
Marie Lamothe, Brigitte Baumié et Xavier Alacid nous parlent de leur travail.

Marie (*)
Son objectif est d’aller à la rencontre pour donner envie, transmettre une émotion, bien que toute traduction soit selon elle, une trahison. On est dans l’intimité de chacun.
Dans le « lâcher  prise » de la poésie, on n’est pas obligé de donner un sens intellectuel. On est dans le « ressenti » plus que dans le compris. « On ressort différent d’une heure de poésie ».
Il y a une langue des signes liée à chaque culture véhiculée, mais il y a des « universaux » du langage.

Brigitte (**)
L’association  Arts Résonances a un double objectif : rendre accessible la poésie aux personnes sourdes et rendre accessible la langue des signes au public.
La langue des signes est aussi porteuse de poésie. La surdité n’a pas de limites intellectuelles.

Pour terminer, Marie et Brigitte nous offre un aperçu de leur travail. Marie nous traduit en langue des signes un poème lu et écrit par Brigitte.
« Une petite fille marche en shootant dans les cailloux, elle raconte la violence souterraine, insidieuse, des paroles d'adultes qu'elle reçoit en plein cœur. » 

J'ai tué
ça veut rien dire
même une araignée
un serpent
c'est dans les grands trous
plus rien ne rentre
tout est blanc
sur blanc
on voit plus rien
on marche dans plein de blanc
personne ne donne la main
(…/…)
 (extrait de "J'ai tué, ça existe pas" – Ed. Color Gang)

Vient ensuite le témoignage émouvant d’un couple de parents sur les difficultés rencontrées autrefois dans la scolarisation de leur enfant aujourd’hui adulte. Auparavant, la langue des signes était interdite…

Xavier  (***)
Il a commencé avec le rap à 16 ans dans les années 90. Puis le slam a été une révélation, et depuis il compose. Aujourd’hui père d’un petit garçon de deux ans, il nous fait découvrir l’une de ses touchantes compositions sur la paternité, faisant « claquer les mots » sur un  rythme lancinant.

Bref, encore une belle soirée !

Prochain Kaf’kali : Jeudi 14 mars les femmes seront à l’honneur ! Portraits de femmes…
(Littérature, peinture, musique, destins d’exception,  etc.…)
Notez dès maintenant ce rendez-vous  sur vos agendas !
Et n'oubliez pas de lire :
- pour cette nouvelle rencontre, le livre proposé pour la lecture commune, à savoir "Le cœur cousu" de Carole Martinez
- les livres tirés au sort pour le Prix Littéraire de Montagnac

(***) http://servian.blogs.midilibre.com/tag/rabirabo

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